Succès des clubs de tir français face à l’insécurité
Des chiffres significatifs...
Trouvant son origine dans les attentats de Charlie Hebdo, Paris et Nice, ce sentiment d’insécurité se caractérise par une augmentation de 38% du nombre de licenciés dans les clubs de tir sportif. Entre 2011 et 2016, les licenciés français sont ainsi passés de 143.365 à 201.450. Réalisée et publiée par L’Obs, une enquête montre d’ailleurs que le nombre d’armes déclarées en France est actuellement de 4.4 millions.
Lié ou non avec les événements tragiques, ce phénomène d’insécurité se traduit également par l’augmentation du nombre d’armes saisies. Elles sont en effet passées de 5.000 en 2014 à 6.000 en 2015. Toujours selon l’enquête, il y aurait entre 1 et 8 millions d’armes illégales sur le territoire français. Pour tenter de recenser les armes et leurs propriétaires (chasseurs, tireurs sportifs), le ministère de l’Intérieur doit mettre en place un nouveau service central des armes. Son but : faire le tri entre les véritables sportifs et les autres.
qui devraient tout de même diminuer
Dorénavant, la défense du port d’arme n’est plus considérée comme un sujet tabou. Marc, un père de 35 ans et ancien détenteur d’un pistolet déclare dans L’Obs : « c’était juste un moyen de défense à domicile, au cas où… ». Une association demandant le Rétablissement du Port d’Arme Citoyen a même été fondée. Basée à Paris, l'Arpac a pour objectif de promouvoir la légitime défense et le port d’arme pour les citoyens responsables.
Spécialiste des cas de légitime défense, Maître Thibault de Montbrial affirme que : « le nombre de personnes menacées explose. Les services de l’État ne peuvent plus suivre ». Il déclare également qu’ « autoriser plus de personnes à porter une arme ne coûterait pas un seul euro ». Pour le moment, aucun des candidats à l’élection présidentielle ne s’est prononcé sur le sujet.
Cependant, pour les professionnels, cette période d’insécurité pourrait être de courte durée. Yves Gollety, le président de la Chambre syndicale des armuriers a remarqué une augmentation des demandes d’armes après un attentant. Durant environ 48 heures, cet afflux diminue généralement quelques jours après. De plus, les nouveaux licenciés des clubs de tir s’entraînent régulièrement pendant quelques mois avant d’abandonner. Les policiers et les gendarmes réclament quant à eux, plus d’heures d’entraînement.