Le pistolet Makarov
Depuis l’entre-deux guerres et jusqu’à la fin du second conflit mondial, les troupes de l’URSS (l’Armée Rouge), étaient équipées du Tokarev TT33, pistolet semi-automatique simple action. Mais celui-ci, trop puissant et dangereux à manier, s’est vu supplanter à partir de la fin 1951 par le pistolet Makarov, également appelé PM (Pistole Makarov). Depuis, ce modèle efficace et bon marché est devenu un emblème du bloc des pays de l’Est, et même au-delà.
Une arme très présente pendant la guerre froide, mais pas seulement
Le Makarov a équipé les troupes de l’URSS jusqu’à sa dissolution au début des années 1990. Cette dissolution n’a pas pour autant sonné la fin du pistolet puisqu’il a continué à équiper l’armée russe jusqu’en 2003, année où son remplacement a été acté.
Naturellement, le PM s’est largement diffusé dans les pays « amis » de l’URSS tout au long de la guerre froide. Des licences de production ont ainsi été cédées à la RDA (République Démocratique Allemande), ou encore à la Bulgarie.
Hors d’Europe, il a également été produit en Chine. C’est pourquoi il est de bon ton de l’associer, historiquement, avec la longue période d’opposition entre les deux grands blocs Est/Ouest.
Mais, après l’effondrement des régimes communistes, au milieu des années 1990, le Makarov, arme militaire, est devenu une arme civile pour la défense personnelle. Les Etats-Unis, gros consommateurs d’armes pour usage personnel, ont alors massivement importé le pistolet Makarov, ce qui aurait bien sûr été impensable en période de guerre froide avec l’URSS.
Une arme bon marché au fonctionnement simple
La pérennité du Makarov s’appuie sur son excellent rapport qualité/prix. Conçu en acier usiné, c’est un modèle d’une grande robustesse. C’est une arme compacte, sans fioritures, pensée pour être transportée et maniée avec facilité.
Sa particularité est d’être composée d’un nombre de pièces extrêmement réduit. Là où des pistolets comme le Glock ou le Beretta affichent respectivement 33 et 55 pièces une fois entièrement démontés, le Makarov n’en compte que 27. Certaines pièces ont ainsi plusieurs fonctions. Le ressort sert à la fois de crochet de chargeur, de ressort pour le chien, pour la queue de détente… Sa forme très compacte met quasiment à angle droit le chargeur et la chambre de tir, ce qui minimise grandement les risques d’enrayement et fait du PM un pistolet très fiable.
Chambré en 9 mm, ce n’est pas un pistolet de précision mais une arme sur laquelle son utilisateur peut compter en toutes circonstances. Sa simplicité globale de confection permet un démontage et remontage complet rapide et facile. Très peu d’outils sont nécessaires pour y parvenir, ce qui facilite les opérations de maintenance.
En version civile, très peu de modifications ont été apportées au modèle d’origine. Quelques retouches ont été effectuées au niveau de la poignée pour la rendre plus ergonomique. La possibilité d’insérer un chargeur de plus grande capacité est finalement la plus grande différence.
Les collectionneurs auront néanmoins une préférence pour le modèle d’origine. Symbole d’une époque qui a durablement marqué l’histoire du monde, le pistolet Makarov représente aussi la quintessence d’une certaine esthétique, marquée par la recherche de l’efficacité au détriment de toutes autres considérations. Un parti-pris pas si éloigné du réalisme socialiste qui a largement imprégné de nombreux secteurs de la culture et de l’art en Europe de l’Est et qu’on retrouve encore aujourd’hui.
Les répliques disponibles sur l'armurerie
Chez Jean Pierre Fusil, nous vous proposons plusieurs répliques du Makarov sous la marque Umarex. Ce sont des pistolets à plomb qui s'utilisent pour les loisirs. D'une puissance de 3 Joules maximum, ils sont en vente libre pour les personnes majeures.
Version classique
Calibre 4.5 / 18 billes BB
3 Joules
Silencieux factice
Calibre 4.5 / 17 billes BB
Inférieur à 3 Joules